Photographie • Amsterdam

Depuis mon emménagement strasbourgeois, je me fais rare par ici... Grande difficulté à trouver un rythme, à prendre du temps pour moi, à reprendre la couture aussi...
Le coma dans lequel a plongé la carte mémoire de l'appareil photo à botre retour de vacances n'a pas aidé ! Il me faut accepter de ne pas pouvoir partager avec vous les très belles prises de vues faites au Quartier Rouge, bien loin des poncifs qui l'entourent habituellement, un matin frais et gris, où la vie des habitants du nord de l'Oudezijds Voorburgwal se mêlait étrangement à celle des travailleuses du sexe...

Quelques photos, au hasard, pour commencer cette ballade hollandaise.

Quartier Jordaan
 Vue sur la Westerkerk depuis Prinsengracht, à proximité de la Maison d'Anne Frank
Quartier Jordaan
La Westerkerk
Quartier Pijp
Ferdinand Bolstraat, à proximité de l'Albert Cuypstraat, célèbre pour son immense marché.
Quartier Jordaan
Vue au loin sur Marnixstraat depuis un pont sur le Bloemgracht ;
un joli clocher dont nous n'avons pu retracer l'histoire...
Quartier De Pijp
Une péniche sur l'Amstel arrimée à la Weesperzijde

Toutes les photos © Anaïs Cayla.

Couture • MLM Patrons "La jupe froncée"

Prise entre les épaisseurs du dernier boyish et mes déboires avec la Twist, j'ai eu un besoin impérieux d'une couture facile, rapide, simple et efficace. Un petit tour dans les livres puis dans les patrons électroniques et je suis (re)tombée sur le patron gratuit de MLM patrons, la jupe froncée. Téléchargé au début des mes aventures couture, je l'avais complètement oublié : l'erreur est désormais réparée et bien m'en a pris !


Je l'avoue sans gêne : ne couper "que" deux rectangles de tissu et obtenir un beau vêtement seyant, est un vrai plaisir, une bulle de respiration entre deux projets plus complexes et plus exigeants. La seule difficulté rencontrée avec cette jupe froncée sont les poches prises dans la couture : la pose en elle-même n'est pas très compliqué mais je n'avais encore jamais cousu de poches de cette manière. De nombreux patrons japonnais de jupes et robes me rebutent précisément parce qu'ils n'incluent pas de poches : hormis le fait de pouvoir mettre mes mains quelque part lorsqu'elles s'ennuient, je trouve que des poches donnent du style aux vêtements et je suis rarement convaincue par les modèles qui en font l'impasse. Très satisfaite donc que Marisa ai pensé à ce détail.

Un aperçu de l'intérieur de la poche !
Quand on aime un tissu...
Pour autant, je ne suis pas convaincue par le principe des poches prises dans la couture. Cela exige d'une part de surfiler toutes les pièces avant l'assemblage ; or pour moi qui n'ai pas de surjeteuse, surfiler une seule épaisseur d'un tissu très fin s'avère être un vrai challenge (les rubans thermocollants sont mes amis...). D'autre part, avec un tissu un peu raide, si la découpe et les coutures ne sont pas précises au millimètre près, les ouvertures ne sont pas très jolies (je vous en reparlerai !)... Je préfère de loin les poches italiennes dont la pose est beaucoup plus propre pour un rendu impeccable.

Au-delà de cette préférence très personnelle, rien à redire sur le patron : bien qu'il soit gratuit et qu'il s'agisse d'un projet simple, Marisa a mis un point d'honneur à effectuer un réel travail de patronage et indique différentes mesures pour la coupe du tissu en fonction des mensurations qui vont du S au XXL ce qui rend le tombé de la jupe impeccable. Patron simple et gratuit rime souvent avec bâclé et je ne peux que recommander vivement ce projet aux couturières débutantes qui pourraient être vite refroidies et déçues par la pléthore de patrons gratuits, peu ou mal travaillés, qui pullulent sur la toile. Les explications sont également très claires, agrémentées de schémas pour bien visualiser le montage et la pose des poches.


Deux boutons chinés aux puces de Wesserling pour souligner
les ouvertures des poches

Quelques détails techniques : j'ai coupé un M pour respecter mon tour de hanches car la taille s'adapte facilement grâce à l'élastique, j'ai légèrement agrandi l'ourlet du haut pour le passage de l'élastique et ai adapté l'ourlet du bas à ma taille ; les patrons MLM sont prévus pour une stature d'1,70m et je n'en fais qu'1,61...

Pour conclure, je suis très satisfaite de ce modèle, bien pensé, au beau tombé, rapide, efficace et qui est une vitrine terriblement efficace pour la marque (même si ce n'est pas pas le but premier de ce patron !) car j'ai envie d'étudier d'un peu plus près les autres modèles créés par Marisa ! 
Quant au tissu Odonata, un peu gâché par ma (relative) déconvenue avec la Twist, il s'exprime là dans toute sa finesse...

Jupe MLM patrons
Modèle : jupe froncée gratuite
Tissu : Odonata - bleu intense- circles par Frou-Frou, batiste 100% coton
Tissu des poches : French cottage 1 par Gütterman, 100% coton, mercerie du coin (RIP).
Fils DMC.

J'en ai encore un peu sous le coude alors je reviens, dans la temporalité qui sera la mienne, avec un boléro et un short !


Couture • Vanessa Pouzet "Mademoiselle Twist"

Je ne suis pas seulement une couturière qui blogue, je suis aussi une lectrice assidue de blog de couture (la rubrique "Jolies vos cousettes" vous l'aura sans doute fait comprendre...) Aussi, impossible d'échapper à la déferlante de Twist (Little et Mademoiselle) lorsque le patron Vanessa Pouzet est sorti !

Le modèle ne m'a pas attirée de prime abord ; ce sont plutôt les nombreuses déclinaisons du modèle aperçues au fil de mes pérégrinations sur la toile qui ont finies par me convaincre...sans compter que c'est une jupe sans pose de fermeture éclair !

© Anaïs Cayla
Je savais dès avant l'achat du patron que j'opterai pour la variante "édition school" avec les deux pinces sur l'avant, adorant le peps que cela donnait au modèle, ainsi que la ceinture plate sur l'avant pour une mise en valeur de la coupe.

Et je me suis lancée, avec l'envie d'un projet facile, moyennement rapide... Et...la désillusion ! Il a d'abord fallu dompter le tissu dont les imprimés ne suivent pas le droit fil... Autant pour de petits pois, ça n'est pas un problème, autant pour des formes plus géométrique, si ce n'est pas droit, ça jure... Au grand dam de tou-t-es les saint-e-s et autres patron-ne-s de la couture, j'ai donc coupé mon tissu en suivant l'imprimé (et donc pas du tout droit...). Première épreuve.

© Anaïs Cayla
Un aperçu des tissus et du passepoil ton sur ton avec le second...

On pourrait croire que le passepoil m'a donné du fil à retordre mais pour une première, j'ai trouvé ça plutôt aisé, même si le raccord des deux extrémités n'est pas parfaitement aligné avec le raccord du corps de la jupe. Rien à signaler non plus du côté des pinces, le schéma est parfaitement clair. Est alors arrivée l'épreuve de la ceinture. Selon la variante "school", une fois les plis réalisés, retour au déroulement normal, à savoir froncer la jupe et poser la ceinture. Sauf que. Je ne sais pas ce qui s'est passé mais moi je n'avais rien à froncer ! Au contraire, ma ceinture était plus grand que le corps de la jupe ! Peut-être une erreur dans les calculs je ne sais pas. Après avoir raccourci la ceinture, j'ai sué et pesté contre ce superbe tissu bleu foncé qui glisse entre les deux et rend le travail deux fois plus acrobatique... J'ai tenté la pose sur le tissu bleu clair en premier puis sur le tissu bleu foncé (la "doublure") en second... Un vrai calvaire ! De plus, le vrai atout de cette jupe est qu'elle est entièrement doublé et, normalement, réversible. Par manque de précision certainement, la ligne de couture qui ferme la ceinture sur l'endroit ne repasse pas exactement sur le pli de la ceinture sur l'envers ; ce qui rend la rend peu portable dans "l'autre sens". Et transforme le réversible en envers et non plus en second endroit (et je ne maitrise pas la couture à la main pour avoir eu l'audace de refermer la ceinture à points coulés).

© Anaïs Cayla
La ceinture avec deux coutures pour réaliser la coulisse 
donnant un effet volanté sur l'arrière que j'aime beaucoup !

Une impression mitigée sur la réalisation en elle-même et la jupe 2-en-1 malgré une grande satisfaction en voyant cette jupe quelques semaines après l'avoir cousue. Concernant le patron en lui-même, j'ai trouvé la mise en page vraiment anarchique, avec des "astuces" et "petits plus" qui s'insèrent entre deux étapes de montage et se retrouvent à cheval sur deux pages. Or, si la clarté des explications d'un patron est primordiale pour moi, le fait de pouvoir visualiser clairement une étape l'est tout autant. La question de l'économie de papier n'entre nullement en compte puisqu'il s'agit d'un .pdf et qu'il est donc aisé de sélectionner seulement les pages nécessaires au travail. Quelques schémas supplémentaires n'auraient d'ailleurs pas été de refus, notamment concernant la réalisation de la ceinture plate.

Par ailleurs - cela est sans doute très personnel, je ne le nie pas - lorsque je lis les explications d'un patron, je cherche et j'ai besoin d'instructions, d'être guidée dans ma réalisation. Pas d'humour style blog. Pour cela, si j'apprécie particulièrement la marque et/ou la personne, eh bien je lis son blog. Je me serai donc volontiers passée de remarques de ce style « Pour les élastiques, prévoir 3cm en plus ou en moins, suivant les bidous rondouillous ou les bidous de brindilles ;-) » ou encore  « Pour raccorder les extrémités du passepoil, coupez les cordons en les déshabillant (musique d’ambiance... attention strip-tease) pour qu’ils se touchent bord à bord » pour d'avantage de sobriété et de soin apportés à la conception des explications. Les rapports de copinage ne m'intéressent pas et pour me sentir proche d'une créatrice que j'apprécie, encore une fois, il me semble que son blog (ou n'importe lequel de ses réseaux sociaux - dont le nom révèle l'usage) est le lieu approprié. Vanessa Pouzet n'est pas la seule créatrice à jouer sur cette fibre dans sa communication et c'est fort dommageable. Et ce d'autant plus que le shop n'est lui non plus pas exempt de défauts et autres oublis : aucune indication sur le choix des tissus à privilégier et fournitures nécessaires ou encore concernant le niveau de difficulté des modèles. Et la réponse très rapide et gentille à une de mes interrogations par mail, n'aura pas suffit à me faire oublier ces déconvenues.

L'air d'y retourner n'a pas résonné avec cette créatrice, tout du moins pas pour la qualité des patrons, car de nombreux modèle suscitent mon intérêt.

Jupe Vanessa Pouzet
Modèle : Mademoiselle Twist
Tissu bleu clair : Cotton Ornament Tiles 1 de la collection « Ring a Roses » par Gütterman
Tissu bleu foncé : Odonata - bleu intense- circles par Frou-Frou, batiste 100% coton
Passepoil de la mercerie du coin.
Fils DMC.

Et je reviens vite, avec de la couture japonaise, MLM Patrons et mon amour de toujours, Coupé CouZu !


Edit du 12/04/2015 : le shop de Vanessa Pouzet a été entièrement refondu et gagne en clarté et précisions.

Couture • Coupé CouZu, "esprit boyish", la famille s'aggrandit !

J'ai déjà dit tout le bien que je pense de la marque Coupé CouZu et de ce patron en particulier ici ; premier essai plus que concluant mais pour lequel j'avais choisi un tissu très fin. Aucun souci pour les journées lourdes d'été mais choix relativement frustrant pour le mois de juin qui peut être encore bien frais de ce côté des Vosges !

J'ai su très vite que j'allais faire une nouvelle version de ce pantalon et après quelques mois d'hibernation, Les Instantanés reprennent du service !

© Anaïs Cayla
Si je n'ai rencontré aucun problème dans la coupe et l'assemblage à proprement parler, le tissu, lui, a été plus difficile à dompter. J'ai arrêté mon choix sur un très beau coton épais de chez Tilda qui, à force d'assembler et ourler, a pris beaucoup d'ampleur et d'épaisseur... Avantage pour surfiler car le point choisi ne fait pas plisser le tissu, inconvénient à la pose de la ceinture : au moment de la refermer sur l'endroit, le pied de biche de ma machine n'a pu correctement entrainer toutes les épaisseurs et la couture n'était vraiment pas droite...

J'aurais très bien pu laisser comme ça, pariant que les fronces permettraient de camoufler tout ça, mais vous connaissez maintenant mon perfectionnisme légendaire (et maladif...). J'ai donc opté pour un zig-zag en pointillé, qui, s'il se voit nettement sur les photos, se fond dans le tissu de manière très bluffante !

© Anaïs Cayla
Ces déboires "ceinturesque" ayant demandé temps et patience (le découd vite est mon ami !) et sans parler de l'élastique qui a trouvé drôle de tourner sur lui-même (et je crois que c'est toujours le cas), je n'avais plus grande patience pour poser l'étiquette à la main. Elle prend donc juste la pose pour les photos !

© Anaïs Cayla
Une seule modification pour ce modèle : j'ai allongé les jambes d'une dizaine de centimètres pour que les revers ne transforment pas le pantalon en trois-quart ; vous verrez cela sur les photos portées, très vite :-)

Et comme toujours, petit plaisir personnel dans les détails : le choix du tissu des poches !

© Anaïs Cayla

Pantalon Coupé CouZu :
Modèle : esprit "boyish" Coupé CouZu.
Tissu du pantalon : Ashley (?) par Tilda, 100% coton, Mondial Tissus.
Tissu des poches : French cottage 1 par Gütterman, 100% coton, mercerie du coin (RIP).
Fil : DMC.


A très vite avec de la couture japonaise, une twist Vanessa Pouzet et MLM Patrons !