Couture • Robe trapèze, Les Intemporels pour enfants


Je crois que c'est le modèle qui m'a tapé dans l’œil la première fois que j'ai feuilleté le livre... J'aime le boutonnage sur les épaules, le tombé de la robe, son mouvement, le discret volant qui apporte une belle finition... Ma nièce ayant besoin de robes pour l'été, j'ai tout de suite imaginé coudre ce modèle avec un tissu de la collection Vintage Forest de Christel G. Design. Je n'avais jamais travaillé les tissus de cette collection et j'apprécie tout particulièrement qu'elle ai pensé à proposer des boutons recouverts, déclinés dans huit des dix motifs de la collection. Pratique pour assortir ou contraster ! Une surprise tout de même : le jaune du tissu choisi, Yellow flower, est bien plus vif que sur les photos de présentation. Rien de fâcheux toutefois ; ça apportera peps et couleur !

Pour ce modèle Citronille, j'ai trouvé les explications très claires aussi bien pour la découpe, la réalisation que l'assemblage ! Les difficultés que j'ai rencontrées ne sont que celles que j'ai auto-créées... Mon perfectionnisme légèrement excessif ne vous aura sans doute pas échappé et une fois n'est pas coutume, j'ai passé beaucoup de temps à coudre, découdre et recoudre, faire et refaire, à cause de légers détails qui ne me satisfaisaient pas.

J'ai un peu triché pour la pose...
Saurez-vous trouver ?


On commence avec la parmenture - qui rappelons le se trouve à l'intérieur. Ne voulant pas en surfiler le bord, j'ai pensé coudre un biais rapporté (c'est à dire pas à cheval sur le tissu mais cousu au bord et entièrement ramené sur l'envers)... Sauf que la parmenture est courbée et petite ce qui complique la pose d'un tel biais. Je me suis donc résignée - après maints essais - à poser le biais à cheval sur le tissu. Le rendu final me satisfait pleinement et le blanc est pile le même que celui des motifs fleuris du tissu.




On continue ce récit épique avec les coutures latérales... Ayant lavé, repassé et découpé le tissu, j'avais bien remarqué sa tenue mais je me suis tout de même obstinée à réaliser des coutures anglaises. Pour celles et ceux qui ne savent pas ce que c'est, il s'agit d'assembler deux pièces ensemble une première fois sur l'endroit, de retailler le surplus de tissu à quelques millimètres de la couture, de retourner l'ensemble sur l'envers et de refaire une couture. A la fin, on obtient un petit tube, fin, régulier dans lequel est pris la marge de couture, ce qui dispense donc de l'étape du surfilage, très délicate sur les voilage et les cotonnades très fines. J'aurai donc pu m'en passer mais - et c'est une difficulté que je rencontre lorsque je couds pour les autres - j'essaie de faire trop parfait, d'occulter l'aspect "cousu main"... Or les coutures anglaises rajoute de l'épaisseur et l'étape où la parmenture est cousue sur le corps de la robe puis retournée sur l'envers a été un peu délicate... 

L'aventure n'est pas terminée puisqu'on passe maintenant au volant ! Réalisation ok, assemblage ok, surfilage... Pas ok. A l'accoutumée, assembler deux marges de coutures et les surfiler ne me pose pas (trop) de problème, surtout si le tissu a une bonne tenue. Mais avec une des deux marges froncées, le tissu n'est pas correctement recouvert par le point zig-zag et a tendance à s'effilocher. Pour en avoir le cœur net, j'ai fais le test d'un lavage à la main... La cata... Des fils qui dépassaient de partout ! J'aurai pu laisser ainsi, partir du principe que ça tient aussi de la réalisation par soi-même, que ça n'allait pas forcément fragiliser mon tissu... Impossible. J'ai donc décousu, recousu, décousu, recousu encore et encore à la recherche de la solution parfaite jusqu'à ce que mon choix s'arrête sur la marge de couture froncée renforcée par un entoilage thermocollant léger et un surfilage à l'aide du point nid d'abeille ; point dont l'avantage est d'enfermer le tissu sur plusieurs millimètres en hauteur et peu de millimètres en longueur.  


Et on fini en beauté avec les boutonnières ! Ici l'histoire est simple : je sais en faire à la machine mais je trouve le rendu vraiment plus que moyen. Je me suis d'abord entraînée sur des chutes avant d'oser en coudre sur la robe mais sans fendre l'ouverture... J'ai du recommencer l'opération au moins 5 fois pour chaque boutonnière... avant de me forcer à coudre puis à ouvrir les boutonnières pour ne plus y toucher...

Une astuce trouvée sur Thread & Needles : un second bouton sur l'envers
permet de renforcer la couture !
Bouton en forme de fleur of course pour rester dans le thème !

La robe est belle, le tombé très fluide, les coutures sont solides, les finitions discrètes... Alors pourquoi raconter tout cela ? Parce qu'avant de me lancer dans la réalisation de la robe trapèze, Petit Citron avait posté un court article sur son propre perfectionnisme où elle rappelait l'importance du lâcher prise. Je crois donc qu'il me tarde que la robe arrive à sa destinataire pour qu'elle prenne vie, qu'elle soit habitée par les aventures et les rêves de Lilli et sorte, enfin, des méandres de mon perfectionnisme.

Il faudra aussi que je songe à la kidnapper à ses parents pour le prochain vêtement... Parce que coudre pour soi n'est déjà pas aisé, mais coudre pour un enfant... Je n'ai pas arrêté de me répéter "c'est petit, comment quelqu'un pourrait-il diantre entrer là dedans ?"...


Robe trapèze
Modèle : robe trapèze, Intemporels pour enfants, Astrid Le Provost (Citronille), éditions Flammarion.
Tissu : 100% coton, Yellow Flower de la collection Vintage Forest par Christel G. Design.
Boutons : boutons recouverts du tissu Vintage bleu de la collection Vintage Forest.
Fil : DMC de la mercerie près de chez moi.


4 commentaires

  1. Elle est super jolie cette robe et parfaite. j'admire tes finitions.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci :-)
      Les finitions, c'est toujours ma hantise... Surtout quand je couds pour les autres !

      Supprimer